back to school

Zélie est une curieuse et s’interrogeait sur nos choix d’école. Voici comment nous avons fait nos choix.

Il y a ici de tout y compris Montessori mais l’école publique ne commence vraiment qu’en équivalent grande section. A moins d’être en adoration devant son enfant de 4 ans, on met la main à la poche, compter environ 600 dollars.
Précision: par MOIS. De quoi manger des patates tous les soirs jusqu’à la fin de ses jours. On comprend après ça que les Américains ont peu d’enfants.

Il y a ici une école française. Montée par Michelin. Et donc se retrouver entre femmes de collègues, entre Français, entre Auvergnats, entre nous, ben entre nous. Bien bien entre nous. Peu exotique à mon goût.

Et puis il y a le public. Ici chaque établissement est noté sur cinq, reçoit des prix en fonction de la qualité de son enseignement, de son encadrement, etc. A chacun de se débrouiller pour se faire sectoriser dans la bonne école. Ou pas.

On a fait le choix du 100% américain et du public, cause budget! L’envie de vivre et partager ce que les autres vivent autour de nous, de se plonger dans un bout de cette culture américaine, qui parait si proche mais si éloignée de notre façon de penser dans le fond très européenne.

Evidemment on n’y va pas les doigts dans le nez. d’abord parce qu’ici non plus ce n’est pas considéré comme élégant. Et puis c’est très différent. Plus enthousiaste. Plus décousu aussi.

Il y a d’abord un vrai mélange d’origines, voulu, encouragé mais aussi très encadré: tous les matins on prête allégeance la main sur le cœur, au drapeau américain.

J’ai tout fait (sauf me mettre à poil, quoique en fait…) pour trouver une maison dans le secteur d’une des deux meilleures écoles primaires. Mon côté un poil parisien et élitiste? La peur surtout du grand n’importe quoi. C’est bien de partir à l’aventure mais quand on est suivis de sept mouflets qui vont grandir et faire des études, on évite de s’installer n’importe où aussi.

Les premières impressions sont encourageantes même si c’est dur parfois le soir avec les devoirs. les profs sont très investis, très disponibles par téléphone ou par mail, très enthousiastes, très décousus dans leur logique (ou c’est moi?) mais tellement tellement positifs.

C’est quelque chose que je ne regrette pas de la France: son manque revendiqué de pédagogie. Oui en France on a de la compétence, du savoir, de la rigueur, la France avec un grand F, celui de la moue dédaigneuse de l’homme cultivé devant une expo décalée et incompréhensible. Mais en France, on ne sait pas parler aux enfants, on a oublié de leur donner confiance en soi, on a oublié que tout s’apprend, y compris l’envie d’apprendre.

Mention pour le collège: il a fallu que j’aille dans le public pour trouver un uniforme: tout le monde en marine blanc et beige. C’est facho mais c’est reposant.

24 réponses à “back to school

  1. Même pas choquée par le montant de la scolarité…oserais-je dire que je travaille dans ce genre d’école ???
    Ici tu oublies le public et tu pries pour que ton enfant soit accepté dans l’école privée de ton choix : prise de rendez-vous en décembre, entretien avec les 2 parents et l’enfant en janvier, liste des gagnants en mars !

    Génial de se lancer dans cette expérience, sur le long terme j’ai qq doutes avec leur système mais s’ouvrir à d’autres horizon quelle chance !

    • ici ça dépend des Etats et dans les Etats des comtés. Le notre est privilégié parce que les familles s’installent ici pour la qualité de vie et par ricochet venant de grandes villes, en gardent l’exigence. c’est très loin d’être le cas partout et on a hésité avant de les mettre ici et à vrai dire vu les évènements récents ce n’est pas gagné que je persévère!

  2. A te lire, j’ai presque l’impression d’y être ! Quel plaisir !
    Nous avons des amis qui ont passé 10 ans en Angleterre ayant fait le même choix de système éducatif, ils n’en n’ont jamais été déçus. mais le retour au système français est dur dur …

  3. Coucou Diane! Contente de lire des nouvelles…. je m’amuse à te lire, j’imaginais bien que tu serais surprise et dépaysée!!!!! alors WELCOME to America, même s’il y a pas mal de différences entre les USA et le Canada, a prime abord ca ne se voit pas tant que ça…. Tout à fait d’accord sur ta première impression par rapport à la pédagogie, mais je vais mettre un gros bémol, la pédagogie sans contenu, ca vaut pas grand chose…. Alors reste vigilante!

  4. On a toujours autant de plaisir à lire une auteur si délicieuse mais la photo est d’une beauté qui me laisse silencieuse… bravo au photographe et aux géniteurs!

  5. « Mais en France, on ne sait pas parler aux enfants, on a oublié de leur donner confiance en soi. », malheureusement…
    ce qui manque à mon fils aîné, qui en a encore plus besoin que d’autres !

    • oui et ici ce n’es tpas évident non plus quand tu viens d’un pays étranger! ne t’inquiète pas! le sytème français n’est pas si mal!

      • je me doute…. mais quand on te répond « le système de l’école est basé sur la lecture et l’écriture et votre fils….. euh….. le système n’est pas pour lui »…………………….
        j’ai eu l’occasion de tester le système universitaire danois et franchement, c’est un monde !!!!!!

  6. Super ! Bien raison de tenter le 100% américain ! Ça aurait dommage … Avec le déménagement, le choix des écoles et tout je comprends que ton oraison, Diane, devienne difficile ! 😉 T’inquiète, ça va revenir ! 😉

  7. Ma grande va aller à l’école dans 3 pays cette année… je te dirais ce qu’elle en pense, tiens!
    Et puis fais attention à l’impression que tout le monde cohabite bien… Au bout de quelques années on se rend compte que ce n’est pas si vrai!

    • ça n’est pas vrai DU TOUT!!!!! effectivement. j’ai du mal à me faire à cette apparente courtoisie. c’est agréable en ses débuts mais pas évident pour tisser une relation claire et simple.

  8. J’aimerai beaucoup que ta fille nous fass un mot sur l’oraison. C’est vrai que c’est difficile, mais elle a l’air documenté…
    Bonne rentrée

  9. Cool ! Je viens seulement de découvrir ton nouveau blog ! Génial !!! Cela me rappelle tant de bons souvenirs même si mon expérience américaine remonte à 20 ans (glups). Quant à nous, on a aussi un changement de pays au programme, en plein milieu d’année scolaire (beaucoup plus drôle). Il nous manque plus que la destination (sinon, ce serait trop facile).
    Un abrazado muy fuerte and a big hug (and a huge kiss to Ferr….)

  10. a fond d’accord avec Parciparla, oui ils donnent confiance aux enfants…Trop? Feliciter un enfant qui a mal fait, bâcler et ceci tous les jours , me parait très moyen comme pédagogie…Mes enfants n’ont jms été a fond, double scolarité oblige. et pourtant les profs étaient tjrs enthousiastes…Nos enfants ont compris qu’ils pouvaient faire le minimum..

  11. Pour me permettre de tout comprendre:
    est ce 7 enfants ou 9 mouflets au juste???
    À part cela j’aime beaucoup votre prose..et votre magnifique petit fille très en avance pour son âge spirituel visiblement !!

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